En tant que successeur
du C64, l’Amiga fut le micro-ordinateur le plus populaire de la fin
des années 80. Il fut également le dernier micro familiale à avoir un
succès international. Quand l’A1200 sort en 1992, la plupart des
joueurs a commencé à migré sur PC pour le plus grand profit d’Intel et
Microsoft.
Avant cela, le microprocesseur 68000 de Motorola était le nec plus
ultra. Une version moins performante avait déjà été utilisée par le
Sinclair QL en 1984 tandis que le modèle 16-bits était au cœur de
l’Apple Macintosh. Les acteurs du marché ne voulaient pas manquer le
passage au 16-bits, c’est pourquoi Atari et Commodore suspendirent
leur développement 8-bits. Ils choisirent tous les deux le
microprocesseur Motorola dans l’idée de faire une machine multimédia
avec une interface graphique capable d’attirer les créateurs et les
joueurs.
Atari se tourna naturellement vers Amiga, la société de Jay Miner, ex
designer chez Atari, qui planchait déjà sur un ordinateur de jeu basé
sur le 68000. Atari apporta des fonds à Amiga pensant récupérer la
technologie 16-bits en retour.
Cependant, les négociations tournèrent court et c’est Commodore qui
rafla la mise en rachetant Amiga. Atari dû lancer son 520 ST sans les
composants vidéo espérés, composants qui se retrouvèrent naturellement
dans l’Amiga 1000 grâce à l’équipe de Jay Miner.
Fort de son expérience passée sur le projet Atari 800, le designer de
l’Amiga a inventé deux composants spécialisés pour épauler le
processeur principal. En tant qu’ordinateur de bureau, cette machine
n’a jamais été prise au sérieux, son point fort restant le jeu. Après
des débuts mitigés, l’Amiga a commencé à rivaliser avec l’Atari ST et
de plus en plus d’éditeurs supportèrent ce puissant micro.
Tandis qu’en 1990 les programmeurs européens poussaient la machine
dans ses limites, Commodore USA avait déjà commencé son retrait depuis
deux ans : les PC sous DOS commençaient à envahir le marché de la
micro-informatique et le développement sur microprocesseur 68000 se
déplaçait sur la console Mega Drive. De nouveaux modèles maintinrent
la scène Amiga en vie jusqu’en 1993 jusqu’à ce que le marché 16 bits
tombe définitivement aux mains des ordinateurs Intel et des consoles
Sega et Nintendo.
Le premier AmigaOS a été écrit par une société britannique, Metacomco, en seulement quelques semaines. |
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