Quand Commodore a
dévoilé le successeur de son VIC20 (2 millions d’exemplaires vendus),
sa réputation dans le jeu vidéo était encore faible. Les programmeurs
et les joueurs, particulièrement les vétérans d’Apple et Atari qui
critiquaient la technologie du C64, désapprouvaient la stratégie
marketing de Commodore. Mais malgré une logithèque énorme sur Atari et
Apple, le C64 finit par s’établir notamment dans le secteur du jeu.
Commodore choisit de faire des économies sur le microprocesseur et
d’utiliser le 6502 de sa filiale MOS tout en choisissant des puces
graphique et sonore plus puissantes que celles de la concurrence. Des sprites, un scrolling hardware, un générateur sonore programmable sur
3 voies, un port cartouche, deux ports joystick : tout ce qu’un joueur
ou un créateur de jeu peut souhaiter.
Le C64 gagna la bataille face à l’Atari 800 et à l’Apple II : un
million d’unités vendues lors de sa première année. La scène amateur
si vivante fut à la fois une chance et une malédiction : surtout en
Europe où les frontières étaient floues entre le programmeur créatif
créant ses propres démos et le cracker qui copiait tout ce qui lui
passait sous la main. Cracker des jeux était perçu comme une sorte de
sport ou de science et non pas comme un vol de données.
Alors que la scène Commodore était encore florissante en Europe au
début des années 90, aux USA les compatibles IBM mettaient un coup
d’arrêt à l’ère des 8-bits des années 80. Aux Etats Unis, le C64
laissa sa plus grande empreinte dans un secteur où on ne l’attend pas
forcément : le réseau Quantum Link qui est devenu AOL qui était la
première communauté virtuelle préfigurant ce qu’allait être internet.
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