Le petit anglais expatrié en France

 

Ce micro blanc et bleu était petit, peu épais et avec ses touches miniatures, il était positionné sur le marché de la micro-informatique économique comme le Sinclair Spectrum. Techniquement, l’Oric-1 était très proche de son rival, initialement proposé avec 16 Ko de mémoire, puis avec 48. Il n’y avait pas de sprite mais une puce sonore AY3-8912 sur 3 voies et même une sortie RGB. Le microprocesseur était un solide 6502A de chez MOS, cadencé à 1MHz.

Au Royaume Uni, il n’y avait pas de place pour un deuxième micro, cependant 100.000 exemplaires assemblés à la hâte furent tout de même vendus en 1983.

Tout comme le Dragon32, l’Oric-1 bénéficia d’un an de support de la part des développeurs. Une vingtaine de compagnies (Tansoft, Softek, PSS, Virgin…) sortirent des clones de Pac-Man, Galaxian et Manic Miner, suivis de quelques conversions Spectrum et BBC, avant que les choses ne s’arrêtent.

L’Oric Atmos, en rouge et noir, vint remplacer l’Oric-1, mais cela n’intéressait déjà plus grand monde en Angleterre. La scène Oric s’était déjà déplacée en France gagnant un nouvel élan.

Ainsi, malgré sa courte carrière, de nombreux jeux sortirent sur cette machine (une centaine en 1984). De nombreux éditeurs sortirent des cassettes pour Oric dont Inforgrames et Ere Informatique (qui devint Cryo), les racines de l’industrie française du logiciel. L’un des plus actifs était Loriciel qui publia un dictionnaire, des outils graphiques, un langage Logo et même un BASIC français. De nombreux jeunes qui créèrent des jeux pour Loriciel influencèrent par la suite toute l’industrie.

 

Une partie des personnes à l'origine de l'Oric sont issues de la société Tangerine (qui a fait le Microtran).
En 1985, Oric devient français en étant racheté par la société Eureka.
Le projet Stratos donnera en 1986 naissance au Telestrat, micro-ordinateur de 64ko avec modem intégré, idéal pour la télématique.


L'Aigle d'Or


Cobra Pinball


Zorgon's Revenge

 

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