Le précurseur des consoles 16-bits

 

Le japonais Sega a toujours été l’éternel second bien qu’ayant été à la pointe de la technologie et produisant de superbes jeux d’arcade et de console, mais n’obtenant jamais un succès mondial comparable à celui de Nintendo. Rejoignant le monde des 16-bits Sega cherchait à capturer le marché de son rival avec sa Mega Drive lancée au Japon en 1988 et en Europe deux ans plus tard.

Les joueurs américains et européens firent bon accueil à cette nouvelle machine : la console était techniquement similaire aux Amiga et Atari ST plébiscités dans le monde de la microinformatique, avec même des capacités graphiques supérieures. De plus grâce à de solides composants très bien documentés, il était assez facile de développer sur cette console.

Mais malgré le développement interne des équipes de programmeurs de Sega, la majorité des éditeurs indépendants préféraient se tenir en retrait afin de ne pas contrarier le géant Nintendo. Des grands noms comme Square, Enix et Konami ont simplement ignoré Sega. Capcom se contenta de vendre des licences plutôt que de sortir des jeux sous son nom pour la console de Sega.

En occident la console a été mieux accueillie par les maisons d’édition qui attendaient une alternative à Nintendo et sa politique de licence dictatoriale. Au début, les jeux Amiga et Atari ST furent adaptés avant que des jeux soient spécifiquement développés pour la Mega Drive. A partir de 1992, la console de Sega devint la plateforme la plus populaire parmi les développeurs occidentaux.

En 1993, Sega passa devant Nintendo aux Etats-Unis et en Europe. Avec Sonic, Sega avait donné à sa console une mascotte plus moderne que Mario. Des éditeurs comme Acclaim et Konami qui étaient exclusifs à Nintendo se mirent à développer pour Sega. Les clients de Sega étaient plus âgés que ceux de Nintendo et les experts prévoyaient que ce serait ce marché qui aurait la plus forte croissance à la fin des années 90.

Les experts ne se sont pas trompés, mais ce ne fut pas Sega qui gagna sur le marché des joueurs adultes mais Sony. Les différents add-ons (Mega CD, 32X) pour la Mega Drive furent des échecs commerciaux. L’annonce de sa console Saturn précipita la fin de la Mega Drive. Au même moment tout le monde attendait l’arrivée de la 32-bits de Sony. En 1995 le marché des cartouches s’effondra et les beaux jours de Sega en occident étaient terminés.
 

 
Aux USA, la MegaDrive s'appelle Genesis.

 
Aladdin


Ghouls'n Ghosts

 

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